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Régions : les économies se font attendre

9/12/16


           Régions : les économies se font attendre        



 

COLLECTIVITÉS LOCALES La vague bleue a emporté, lors des élections régionales il y a un an, huit des treize grandes régions. Au menu des nouveaux exécutifs : mettre en musique les fusions décidées par la loi NOTRe. Un chantier faramineux, mais aussi une source d’économies substantielles, promettait à l’origine le gouvernement. Lors du lancement de la réforme, au printemps 2015, le secrétaire d’État chargé de la réforme territoriale, André Vallini, avait affiché un objectif de 25 milliards d’euros d’économies, revu quelques mois après à la baisse, à 10 milliards. « Des chiffres attrape-couillon », juge aujourd’hui un élu régional, en rappelant que le budget total des régions ne s’élève qu’à 29 milliards.

Les présidents de région ont toutefois été nombreux à promettre des économies lors de leur campagne électorale. Ils n’avaient d’autre choix que d’annoncer la couleur, vu la baisse des moyens alloués par l’État aux collectivités. La région Hauts-de-France entend ainsi baisser les dépenses de 450 millions d’euros d’ici à 2021. La région Grand Est, les stabiliser. En Nouvelle Aquitaine, le président socialiste Alain Rousset présentera un budget 2017 en baisse de 5 % par rapport à 2016. Alain Wauquiez, en Auvergne-Rhône-Alpes, a inscrit 75 millions d’euros d’économies en 2016 et en promet 300 millions sur six ans.

Des coûts significatifs 

Une fois aux commandes, la tâche se révèle difficile - mais pas impossible. Dans une région comme dans une entreprise, une fusion se traduit systématiquement par des coûts supplémentaires. Il faut par exemple changer le nom, le logo et toute la communication. Moins visible du grand public, il faut aussi fusionner les « systèmes d’information » (logiciels de paye, etc.), opération qui dépasse rapidement le million d’euros. La réorganisation des services ne se fait pas non plus sans consultants, qui facturent chacun 1 500 euros la journée. Il faut aussi installer des antennes administratives locales, « afin que les régions n’apparaissent trop éloignées des administrés », explique-t-on à l’association Régions de France. Ces chantiers ont concentré l’attention des services cette année.

Mais pas question non plus que cette première phase de réorganisation plombe trop longtemps l’action des régions. « En quinze mois, c’est-à-dire en mars 2017, il faut que la fusion entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais soit bouclée, a décrété Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France. Il n’est pas question d’arrêter notre action sous prétexte de fusion ! » D’autres vantent déjà les gains réalisés malgré les réorganisations. Comme Laurent Wauquiez : « Nous sommes partis sur un principe simple : un plus un, ça doit faire moins de deux. Les coûts supplémentaires de la fusion de régions, c’est l’alibi de politiques qui ne savent pas décider. » Les sept agences de tourisme ont par exemple été rassemblées en une seule. Même approche dans la Normandie réunifiée. « Nous avons pris des mesures rapidement : supprimer les journaux régionaux, faire disparaître les micro-politiques (l’aide à l’achat d’instrument de musiques pour les conservatoires par exemple) », illustre-t-on dans l’entourage du président Hervé Morin. « Après avoir renégocié la convention TER avec la SNCF, nous allons, pour le même prix qu’avant, faire circuler 200 trains de plus », se réjouit pour sa part Philippe Richert, président de la région Grand Est. D’autres ont déjà commencé à mettre leurs effectifs sous pression. « Je fais du Fillon : je ne remplace plus les départs à la retraite », lâche un président.

Sans atteindre les milliards d’euros promis initialement par André Vallini, l’essentiel des économies se matérialisera à plus long terme. Le rapprochement des rémunérations des fonctionnaires territoriaux, dossier sensible, s’étalera ainsi sur plusieurs années. « Il faut harmoniser les salaires, les horaires de travail, les avantages sociaux, liste Jean-Baptiste Fauroux, directeur général des services de la Nouvelle Aquitaine. Et nous ne pourrons pas aligner systématiquement sur le mieux-disant : cela nous coûterait 18 millions d’euros ! » Les baisses de salaire - quand elles auront lieu - ne concerneront de toute façon que les nouveaux recrutés.

L’autre gros morceau, c’est la fusion des 2 000 à 2 500 aides diverses et variées. Auparavant, chaque exécutif régional les attribuait, selon ses propres critères, aux apprentis, aux lycéens, aux PME, etc. Il faut maintenant les harmoniser. « Cette révision des politiques publiques, qui devrait durer jusqu’en 2018, représente une vraie opportunité de réaliser des économies, affirme un spécialiste des finances régionales. Mais cela dépend in fine du courage des politiques »…



 

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